Salvatore Russo 1

– Le nuove geometrie della psiche –

Rifiutate le ideologie dell’accademismo classico, Abraham Dayan, elabora una propria linguistica segnica basata su nuove architetture geometriche. Le sue opere vanno dunque oltre la visione cubista di Picasso e Braque. Sono opere che ripercorrono il cammino dell’umanità. Mondi a confronto. Mondo con i suoi uomini e le sue donne. Mondo in cui l’asse cartesiano viene ridefinito. I suoi contorni vengono tracciati da ideali bisettrici che conferiscono al narrato una ben definita struttura. Nelle opere di Dayan ogni personaggio rappresentato racconta la sua storia. Ci troviamo di fronte a quello che Goffman, nel suo libro “La vita quotiadiana come rappresentazione”, ha definito come “scena” e “retroscena”. Alla base di questi lavori troviamo l’idea taoista secondo la quale la realtà debba muoversi lungo i binari che la portano verso un giusto equilibrio tra la razionalità “pensante” dell’Uomo e le sue spinte emotive. Spinte emotive che portano Dayan, a collocare le sue figure in una nuova dimensione non più influenzata da variabili spaziali e temporali. Pur nella loro abbagliante luminosità queste opere trattengono zone d’ombra che rimandano ad un abisso interpretativo in cui le tenebre cercano di contrastare la luce, in un forte rimando concettuale in cui la salvezza per essere perseguita è costretta ad un’eterna lotta contro i mostri della psiche che cercano in tutti i modi di riemergere. Il grande merito di Dayan Abraham è quello di essere stato in grado di scomporre il segno e portarlo sui giusti binari. Una figurazione geometrica in cui il significante ha la stessa valenza concettuale di un significato che va ricercato. Un significato che travalica il rappresentato per giungere lungo un nuovo sentiero. Un sentiero in cui la psiche rielabora il segno e lo riporta su tela. Il risultato sono le splendide argomentazioni visive di cui Dayan è il massimo interprete.– Salvatore Russo, critique d' art Rome Janvier 2013

Abraham Dayan, les nouvelles géométries du mental par Salvatore Russo

Refusez ici les idéologies de l’académisme classique. Abraham Dayan, élabore une propre écriture linguistique fondée sur de nouvelles architectures géométriques. Ses oeuvres, donc vont au-delà de la vision cubiste de Picasso ou de Braque. Ce sont des oeuvres qui reprennent le parcours de l’humanité. Des mondes qui se confrontent. Des mondes avec ses hommes et ses femmes. Des mondes où l’axe cartésien est redéfini. Ses contours sont tracés par des bissectrices idéales qui confèrent au récit une structure bien définie. Dans les peintures de Dayan chaque personnage représenté raconte son histoire. Nous nous retrouvons face à ce que Goffman, dans son livre La Mise en scène de la vie quotidienne a défini comme « scène » et « coulisse ». A la base de ces travaux nous découvrons l’idée taoïste selon laquelle la réalité doit se mouvoir le long des voies qui la mène vers un juste équilibre entre la rationalité “pensante” de l’Homme et ses pulsions émotives. Des émotions qui portent Dayan à placer ses personnages dans une nouvelle dimension qui n’est plus influencée par des variantes spatiales et temporelles. Toutefois, dans leur luminosité éclatante, ces oeuvres possèdent des zones d’ombre qui renvoient à un abîme interprétatif où les ténèbres tentent de s’opposer à la lumière, dans un fort retour conceptuel, où le salut, étant persécuté, est contraint à une lutte perpétuelle contre les monstres de psyché qui cherche, par tous les moyens, à resurgir. Le grand mérite d’Abraham Dayan est d’avoir été capable de décomposer le signe et de le porter sur de justes voies. Une figuration géométrique où le signifiant a la même vigueur conceptuelle qu’un signifié en cours de recherche. Une signification qui dépasse la représentation pour longer un nouveau sentier. Un sentier où de nouveau le mental élabore le signe puis le reporte sur la toile. Le résultat, ce sont les splendides argumentations visuelles dont Dayan se fait le très grand interprète.– Traduction de: Maria Torrelli