« L’art dépasse les limites dans lesquelles le temps voudrait le comprimer, et exprime le contenu du futur ». Je voudrais partir de cette citation de Wasilij Kandinskij pour illustrer le « discours » sur la toile de l’Artiste Abraham Dayan. Une nouvelle géométrie du signe fait son apparition. Des lignes qui ne se renferment pas dans des univers déjà connus, mais qui avec une grande maîtrise, parcourent une nouvelle Voie Lactée où le signe est tracé habilement grâce au grand génie de l’Artiste. Dayan élabore une nouvelle linguistique. Un véritable alphabet caractérisé par des chromatismes vifs et des formes angulaires. Une peinture qui se distingue par un genre de figuration anti-conventionnelle. Une peinture qui de ses prédécesseurs, Picasso, Braque, Kandinskij s’en affranchit, jusqu’à parvenir à l’élaboration d’une nouvelle métrique caractérisée par des partitions graphiques toujours plus sophistiquées. Abraham Dayan s’affirme donc comme un des plus illustres « artistes contemporains du signe » de notre époque. Un compositeur qui trace de véritables mélodies visuelles. Narrations de signes qui acquièrent une valeur supplémentaire. Une valeur qui n’est pas simplement recherchée dans le signe, mais qui se trouve en ce que l’Artiste cache. Les œuvres de Dayan ne possèdent pas un décodage immédiat. Elles sont de pures analyses graphiques de la psyché. Une psyché qui devient maintenant manifeste.– Salvatore Russo. Traduction: Maria Torrelli